Billet d'humeur: "Un dimanche de Novembre."
Aujourd'hui il pleut, je suis en Normandie, je regarde la Cabane de la Liberté, la cime des pins maritimes, la pluie qui tombe sur l'herbe verte et drue et les messages sur l'écran de mon portable.
J'oublie un peu la rentrée et ses avanies, le rythme infernal des factures à payer, les milliers de visages entrevus quelque part dans un hall d'exposition à une porte de Paris, les bruits de pas dans l'immeuble parisien mal insonorisé...
J'oublie la moiteur du métro surpeuplé, l'asphalte aux feuilles mortes glissantes, les rues bondées et pluvieuses de la capitale, la vision des livreurs à vélo surexploités et victimes du capitalisme débridé.
Demain il faudra rentrer, s'acheminer, s'en retourner à la ville monde parfois crasseuse, souvent majestueuse, en ébullition après ces années de confinement et d'enfermement.
Il faudra retrouver les compagnons d'infortune du métro parisien qui viennent travailler pour survivre dans des bullshit jobs dès potron-minet.
Quant à celui qui me parle de tamanoir, de tapinois quand je lui parle d'une cachette proche dans la verdure, je le salue depuis mon abri normand où déjà s'abat mollement la nuit, alors que j'écris ce billet en savourant la lenteur dans la grisaille et le silence d'un dimanche humide de Novembre.
Bientôt l'obscurité et la noirceur gagneront la colline normande laissant paraître seulement la silhouette discrète de réverbères éteints faute d'argent public.
L'ombre de la guerre en Ukraine planera alors jusqu'ici...tandis que voleront quelques chauve-souris autour des maisons de vacances désertées et que nous nous calfeutrerons solitaires dans la froidure naissante.
Allez tchao !🌼
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