"Les universitaires d'été" hantent les coursives des centres de conférences en pleine canicule quand la plage est bondée et le soleil brûlant! C'est à cela que tu les reconnais très exactement!
Ils te montrent gentiment le chemin du retour et de la rentrée des classes en apparaissant sur toutes les télés et les réseaux sociaux, dans des salles de classe ou des amphithéâtres bondés et surchauffés, se nourrissant de peu et alimentant des ateliers variés et des tribunes diversement appréciées aux programmes fleuves.
"Les universitaires d' été" sont coiffés d'un chapeau de paille et portent un badge en collier.
Ils portent une chemise ou une robe en lin flottante ou ont un look un peu tahitien, mais parfois on les dirait tombés du lit.
Ils aiment passer aux journaux télévisés derrière leurs idoles politiques.
Ils tiennent des propectus ou des dépliants sous le bras toute la sainte journée avec des programmes plus ou moins volumineux, pleins d'ateliers de travail ou de projets de lois, écrits à l'encre d'imprimerie.
"Les universitaires d'été" sont bronzés et souriants comme des touristes en goguette en plein Été justement.
"Les Universitaires d'Eté" aiment les grands banquets, les apéritifs et les repas de section ou de Motion et sont toujours émus aux larmes de se retrouver ensembles le soir autour d'un repas dans un monument historique ou un cloître.
Parfois ils font la fête et il leur arrive même de se tromper de chambre d'hôtel quand ils sont trop éméchés la nuit ou bien de dormir sur le paillasson ou sous la boule à facettes du night-club du Port.
Parfois ils ne dorment plus et enchaînent ateliers, buvettes, apéros, banquets ou dîners sans discontinuer.
"L'universitaire d'Eté" finit par prendre son train le dimanche après la messe ou rentrer en covoiturage pour regagner prestement ses pénates, après avoir bien festoyé et écouté des discours doctes et prometteurs.
Il rentrera chez lui heureux d'avoir retrouvé d'autres "universitaires d'été" tels des milliers de pèlerins venus assister à une grande messe à Lourdes sans les osties mais avec un catéchisme de bon aloi.
Heureux homme privilégié que cet "universitaire d'été" pouvant se payer le loisir d'étudier dans une atmosphère de fête sous le regard attentif de la France entière paressant au soleil ou chômant en toute simplicité.