"Sinon bonne journée" lui murmura-t-elle en écho comme dans une politesse convenue, celle qu'on se fait pour ne cheminer nulle part.Il lui avait dit "je vous vois là accolée à d'autres importants sur des photos passables"..."Vous y brillez telle une sorte de militante ou de femme politique, alors j'ai envie de vous demander votre appartenance..." Elle lui avait répondu dans un soupir un peu las: "Ça ne vous regarde point! Est-ce que je vous demande des comptes sur vos affinités électives? Êtes vous un révolutionnaire de salon? Seriez-vous de cette race d'écrivains qui jamais ne sort de son cocon et attend qu'on vienne le chercher avec la maréchaussée? Qu'on le pousse au dehors de lui et qu'il y aille se cogner au peuple qu'il vénère et dont il vient, ce peuple dont il pense qu'il l'attend pour l'écouter parler dans des salles combles et construire son discours "politique"?!"...Elle lui dit "peu importe l'appartenance, ce qui compte c'est les idées et le combat des idées , toutes ces idées abandonnées par cette horde d'apparatchik mégalomanes et manipulateurs, ambitieux dans la vacuité des procédures et palabres" ... Elle aime à le lire et à regarder ses bafouilles sur des tableaux de chiffres et des colonnes de noms...Rien n'est net, tout est brouillon, même son livre érotique est l'aboutissement des contradictions et des contractions aussi.Il a envie d'être un homme politique, elle le sent ...Ça se respire à ses écrits tâtonnants sur des tableaux et aussi ailleurs dans la souffrance de ses combats, cette souffrance accumulée qu'un film de suffira pas à évacuer, cette souffrance qui donne le vertige aux plumes et la rage sur des tribunes! Il lui dit: "J'y retournerai" avec cette simplicité désarmante ... "Mais où?" Dit-elle..."Ici sur votre blog" ...Alors vaniteuse elle écrit, même pour ne rien lui dire...