LE CHIEN DIÀBOLO ET LES POISSONS DE MATIGNON #DPDP

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Chapitre 1: le chien Diábolo entre à Matignon avec son Maitre le beau Prince Satánas.

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(Dans le Chapitre 1 en lien ci-dessus, le chien Diàbolo entre à Matignon avec son maître le beau prince d'Espagne Satànas... Chapitre 2 sous forme d'une Nouvelle) Chapitre 2: "Ichtyologie diàbolique à Matignon!" Ou "Les poissons de Matignon!"... Pour les néophytes et autres palmipèdes, "l'ichtyologie" est une branche de la zoologie qui a pour objet l'étude des poissons... "C'est alors que Diàbolo se lança dans une course folle dans les escaliers de l'hôtel Matignon et dévala le poil hirsute et ras, les dernières marches qui le menaient aux communs, vers les cuisines où au passage, il renversa un pot de lait et fit une glissade magistrale dans une grosse flaque lapant, jappant et éclaboussant tout sur son passage...Fort heureusement, Diàbolo stoppa net sa course devant la cheminée où rôtissait un "sanglier de mer" un de ces poissons robustes à nageoires charnues, spécialement cuisiné dans une bouillie d'herbes du potager, et prêt à être servi tel quel, en rôti bardé et dans son jus, à un hôte de marque du Prince Satànas, attendu pour le déjeuner. Le chien Diàbolo le museau dégoulinant de lait regardait avec concupiscence le "sanglier marin" rôtir dans l'âtre mais avait peur de se griller les papattes en s'approchant de trop près.Il décida de se rabattre sur la grande table de la cuisine où gisait éventré et sanguinolent un "requin pélagique" un peu rance prêt à être servi pour le dîner du soir au Prince sombre du Tonkin, "cet emmerdeur des confins" comme avait coutume de l'appeler le Prince Sàtanas... Diàbolo s'enhardit donc et atterrit d'un bond sur la grande table de la cuisine, le museau dans la gueule pleine de dents du "grand requin pélagique", déjà bien faisandé pour en faire un met goûteux et régaler le Prince du Tonkin au dîner du soir.Un cuisinier passa silencieusement d'un pas léger et déposa "un poisson-chat géant du Mékong" aux yeux turquoises et expressifs dans du papier de soie, délicatement froissé mais tâché de gouttelettes de sang qui provenaient des branchies du chat poissonneux et de sa vessie nageatoire.Le "chat-nageoire" dans son papier crépon tout soyeux, était destiné au déjeuner avec le grand Vizir égyptien-turque attendu le lendemain à Matignon...Le tableau était idyllique dans cette grande cuisine de Matignon où régnait la "poiscaille de luxe", un peu décomposée ou évidée, alors qu'on pouvait juste entendre les flammes de l'âtre crépiter...Diàbolo le toutou, l'œil un peu égrillard et le poil vif ne savait plus où donner de la tête avec tous ces "poissons rares" étalés dans leurs écailles les bronchies poitrineuses, charnues et volumineuses à l'air, et attendant d'être dévorés goulûment par quelques invités princiers lors de soupers magistraux.Diàbolo les naseaux tout émoustillés par le fumet poissonneux du "sanglier de mer" dans l'âtre, planta alors ses petits crocs délicatement canins dans "le requin pélagique" sur la grande table de la cuisine, emportant un morceau de chair ornée d'une énorme arête.C'est alors qu'un cri retentit poussé par une voix de stentor, qui résonna dans tout Matignon, c'était le Prince espagnol Sàtanas, qui contemplait les facéties de son chien depuis au moins cinq minutes, posté discrètement à l'entrée des cuisines."Diàbolo" s'exclama le Prince Satànas "Quelle odeur pestilentielle! Désormais le poisson sera interdit à Matignon, sauf celui dit du "1er Avril", dâte que j'affectionne tout particulièrement!".Diàbolo penaud n'en avait cure et élit domicile dans la cuisine des saveurs de la mer quelques jours durant, boudant la vie terrestre du dessus et préférant se gaver de restes de poissons en cuisine avant l'embargo sur la pêche en haute mer décrété par son maître le Prince Sàtanas"...À suivre...